Fin d’un premier été
Nous sommes le 17 septembre et bientôt l’été sera terminé. Notre premier été dans le sud. Dans notre maison de Capdenac-Gare, Aveyron. Un été qui m’aura permis de me rendre compte que jusqu’ici, l’été, je ne savais pas ce que c’était. Qu’un véritable été jusqu’ici, je n’en avais jamais vécu.
Un été où il fait beau du 21 juin au 21 septembre. Un été où il fait chaud pendant tout le mois de juillet, puis pendant tout le mois d’août. Très chaud. Un été où la journée il fait trop chaud pour se mettre au soleil. Un été où finalement en fin d’après-midi on va s’installer dehors, pour ne rentrer que pour aller se coucher. Où le matin, vite, nous allons prendre le petit déjeuner dans le jardin, avant qu’il ne fasse trop chaud pour y rester.
Un été où tous les déplacements se font lentement. Très lentement. Un été où l’on envie les escargots, qui ont avec eux tout le temps du monde, et qui ont avec eux une coquille où ils peuvent se mettre au frais quand ils le souhaitent. Un été où le début d’après-midi nous prend l’envie de faire la sieste. Un été où l’herbe très vite jaunit. Un été où la journée les rues sont désertes. Un été où l’on porte des sandalettes pour que nos pieds puissent respirer. Qu’ils puissent profiter des quelques courants d’air frais. Un été que l’on passe en short. Un été où l’on ne porte jamais de veste. Un été où devant la boulangerie, ou alors à La Poste, les files se font sur le trottoir qui est à l’ombre.
Un été où tous les jours après le travail nous allons nous baigner dans la rivière. Un été où nous sommes heureux de nous baigner dans l’eau froide. Un été où nous nous réjouissons de vivre dans une maison fraîche, alors qu’en y arrivant au printemps nous regrettions qu’elle ne soit pas plus chaude. Un été où l’on ne mange que des légumes du jardin, des fruits du marché, et pratiquement rien d’autre. Un été où l’on cueille presque tous les jours des tomates. Où presque tous les jours on en mange. Un été où chaque jour de la semaine nous pourrions faire un barbecue. Un été où les lézards bronzent au soleil, avant de vite filer sur le sol ou sur un mur. Un été où les chats dorment à l’ombre. Un été où le matin nous rendent visitent les guêpes. Où les guêpes le matin aussi veulent se régaler de confiture maison. Un été où les papillons aussi volent au lentement. Très lentement.
Un été où finalement nous sommes heureux de voir le mois de septembre arriver, avec son soleil qui ne brûle pas, ses première feuilles d’automne et ses délicieuses tomates. Ses délicieuses tomates qui ont le goût de tous ces mois d’été qu’elles ont passés au soleil. Un été qui se termine avec des figues, que l’on cueille sur le bord des routes. Et bientôt nous serons heureux d’être en automne. De manger ces courges et ces choux qui déjà dans les jardins montrent le bout de leur nez. Et de manger ces pommes et ces poires qui déjà dans les vergers poussent. Et de ramasser des noix. Et de cueillir des champignons. Et de marcher sur des feuilles qui craquent sous nos pieds. Et de lire sous une douce lumière, alors que dehors déjà la nuit est tombée, alors que sur la fenêtre doucement coulent quelques gouttes de pluie. Nous sommes le 17 septembre et bientôt l’été sera terminé. Bientôt ce sera l’automne. Notre premier automne dans le sud. Dans notre maison de Capdenac-Gare. Aveyron.
👍 14 jours d’exercices rigolos pour s’émerveiller
🌍 Des photographies et poèmes originaux pour s’évader et s’autoriser à rêver
🙂 Un manifeste à la joie de vivre
J’adoooooooooooore Merci !
Merci pour ta fidélité Fanny 🙂