Comment préparer un itinéraire à vélo?
Comment préparer un itinéraire à vélo?
Pour poursuivre cette série d’articles pratiques, voici quelques conseils pour préparer un itinéraire à vélo.
Vous pensiez que c’était simple: on part du point A, on arrive au point B et on pédale entre les deux. Et pourtant, tant d’obstacles. De routes passantes où les camions doublent à toute allure. De trajets rectilignes et barbants.
Le plaisir de se déplacer à bicyclette, c’est la lenteur. La beauté des paysages.
Avec un peu de logistique et une joyeuse préparation en amont, vous pourrez aussi enfourcher votre deux roues et partir à l’exploration de la campagne.
Prévoir son itinéraire à vélo : quelles distances parcourir?
Cela dépend de votre expérience, de votre forme physique et de votre tendance à vous arrêter pour prendre des photos / cueillir des plantes / faire des siestes au soleil (je plaide coupable pour les trois).
Le mieux est d’y aller crescendo. Commencer par des étapes de 30 à 40 kilomètres pour voir si le rythme vous plait et vous habituer à votre monture – short rembourré très appréciable.
Puis, une fois que vous êtes lancés, vous pouvez facilement tabler sur 60-80 kilomètres par jour.
Les cyclistes expérimentés peuvent prévoir des vacances à 100 – 150 kilomètres par étape. Préférant avoir le temps de discuter, flâner et manger des croissants, durant les six mois de Tour de France, j’ai prévu des trajets qui oscillent à chaque fois entre 40 et 90 kilomètres.
Le tout est d’alterner étapes plus sportives (longue durée, pentes raides) puis descente en douceur.
Comment agencer son itinéraire à vélo?
Là, rien de tel que de procéder à l’ancienne. Du papier, un stylo bille et de jolies cartes IGN.
Pour un Tour de France à vélo, la carte numéro 924 / Véloroutes de France est parfaite.
Vous y trouverez toutes les pistes cyclables, des trajets Eurovélo aux Grands Itinéraires Nationaux.
Le kilométrage de chaque tronçon est clairement indiqué, ainsi que le pourcentage d’itinéraire réellement couvert.
Ensuite, ne reste qu’à répertorier les lieux que vous voulez absolument voir, et les relier par les chemins les plus adaptés à votre mode de transport.
Si vous partez pour quelques jours, il y a également des cartes cyclistes dédiées à chaque région. Pour six mois, nous nous en passons car chaque élément supplémentaire fait du poids en plus à transporter. Ca ne sera donc pas sans mésaventures et petits couacs mais c’est aussi ce qui fait le sel du voyage.
En plus de la distance, prenez également en compte le dénivelé. 50 kilomètres dans les Landes, ça n’est pas du tout pareil que 50 kilomètres dans les Alpes.
Le tout est d’équilibrer. Et dans le doute, optez pour le plus facile. Au pire, vous aurez plus de temps libre pour courir dans les champs. C’est toujours mieux que de se presser en pleine côte car il faut absolument arriver avant la tombée de la nuit.
La bonne question à se poser est aussi: vais-je avoir du plaisir à faire ce trajet en une journée, si tout est contre moi, s’il pleut des cordes et qu’il fait froid?
Prudence avant tout, le voyage à vélo est là pour être libre de profiter, pas pour se mettre des contraintes supplémentaires.
Six mois de vadrouille: l’itinéraire à vélo
Pour un futur projet de Tour de France, vous avez donc les étapes de notre itinéraire à vélo, si cela peut vous inspirer.
Il n’est pas à 100% franco-français, malgré son nom.
Pourquoi? Car ce qui est beau, c’est aussi le sentiment européen. Les régions en bordure, aux marges. L’identité basque, flamande ou alsacienne.
Ces territoires aux caractères marqués, qui donnent aussi envie de traverser les frontières pour voir comment ça se passe chez les voisins. Puis, il y a l’enthousiasme de parler des langues étrangères, de goûter aux spécialités locales, de se sentir dépaysé l’espace de quelques jours.
Ce Tour de France à bicyclette passe donc par Bruxelles (il en est bien parti 🙂 ), mais aussi par les îles anglo-normandes, par les Cornouailles – si accessibles de Roscoff, si isolées d’ailleurs, par l’Espagne, la Suisse et l’Allemagne.
Et même, Schengen car la libre circulation des personnes, c’est vraiment notre passion.
On y zigzague, on prend des détours, parfois juste pour un restaurant, un chocolatier.
Parfois aussi car nos copains bretons ont bien fait leur lobbying et qu’ils ont donné envie de visiter tous les recoins de la péninsule.
Et pourtant, malgré le temps que l’on s’accorde, on ne pourra pas tout voir. Adieu, marais poitevin, à la prochaine, Sologne et Côte d’Azur.
On aurait pu vouloir cocher les cases, en faire le maximum. Mais ça n’est pas l’état d’esprit, le plaisir c’est aussi de prendre le temps, de ne pas se presser.
Tant pis s’il y a des lieux encore inexplorés, pas de frustration, cela donne simplement des idées pour les prochains voyages !
Au total, voici donc un trajet à vélo de presque 6 000 kilomètres, à réaliser par des cyclistes débutants mais pleins d’enthousiasme. Je suis certaine que cela sera mémorable, qu’il y aura des couacs en route, des ratés, des galères, et pourtant, qu’on en rira toujours à la fin.